Qu’est-ce que l’innovation sociale ?
Qu’est-ce que l’innovation sociale ?
Face aux désordres sociaux et environnementaux, il faut trouver des solutions nouvelles.
Définition
« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers. »
selon le Conseil Supérieur de l’Économie Sociale et Solidaire (CSESS).
Trouver des solutions nouvelles au service de l’intérêt général
Longtemps, la notion d’innovation est restée du domaine des entreprises. On sait que, pour gagner face aux concurrents, une entreprise doit innover. La recherche et l’innovation se concentrent sur le champ concurrentiel. L’Etat et le monde associatif semblaient absents. Ce n’est plus le cas.
Le French Impact apporte une excellente définition de l’innovation sociale :
« L’innovation sociale apporte des solutions à des enjeux de société complexes auxquels ni l’État, ni le marché ne peuvent répondre seuls. Ces problématiques peuvent se situer autour de thématiques variées telles que : l’emploi, le logement, la
protection de l’environnement, ou encore l’exclusion sociale. »
Quel rôle peuvent jouer les entreprises ?
Le rôle des entreprises ne consiste pas uniquement à dégager du profit. Elles peuvent être de véritables moteurs.
La Responsabilité Sociale des Entreprises
La RSE est un concept qui remonte aux années 60. Elle se définit comme le fait de devoir rendre des comptes et d’en assumer les conséquences. Selon Carenews :
« La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. En clair, c’est la contribution des entreprises aux enjeux sociaux et au développement durable. »
C’est souvent à l’occasion de crises que les entreprises ont pris conscience de leur responsabilité. On se souvient, dans les années 90, des effets catastrophiques pour Nike de la découverte que l’entreprise faisait travailler des enfants.
La création d’une direction de la RSE peut-être assez récente. Le Livre Vert sur la Responsabilité Sociale des Entreprises date de 2001 seulement. Qu’on parle de direction RSE, direction du Développement Durable ou de direction de l’Engagement d’entreprise, elle est souvent l’une des dernières fonctions à avoir rejoint le Comex.
De la responsabilité à l’engagement
La responsabilité est un concept défensif : il s’agit de mesurer son impact pour en prendre conscience et le réduire. La fonction RSE a longtemps été une fonction de conformité. Il s’agissait de se conformer aux réglementations sociales et environnementales : ne pas faire travailler les enfants, ne pas rejeter de polluants dans l’environnement, etc. Les entreprises produisaient un « rapport d’impact sur leurs externalités négatives ».
Il est intéressant d’observer le renversement de tendance à l’œuvre ces dernières années
L’engagement des entreprises est au contraire un concept offensif : l’entreprise devient durable, non parce qu’on le lui demande, mais parce que c’est bon pour elle.
Selon le mensuel Stratégies, « les entreprises qui intègrent la politique RSE à leur positionnement surperforment. Les 50 marques engagées de l’indice Stengel affichent une croissance de leurs résultats de près de 400% en 10 ans alors que l’indice boursier classique S&P 500 enregistre sur la même période une baisse de 8% ». Plus récemment, selon le BrandZ 2019, « les marques ayant travaillé leur utilité sociale et leur raison d’être ont généré deux fois plus de croissance que les autres ».